Discussion:Pierre Frotier

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Essai critique de J.M. Delort, page 202. (Bibliothèque de l'École des Chartes 1849)[modifier le code]

« Pierre Frotier s'était attaché de très bonne heure aux intérêts du dauphin, depuis Charles VII. Le roi, après lui avoir accordé la charge de grand écuyer, fit sa fortune en le mariant à Marguerite, héritière de Preuilly, l'une des quatre grandes baronnies de La Crosse de Tours. En 1426, il fut éloigné de la cour comme suspect d'avoir pris part à la catastrophe du pont de Montereau où Jean sans Peur fut assassiné en 1419. Mais lorsque le temps eut scellé la réconciliation de la Maison de Bourgogne, le sacrifice extérieur d'une amitié d'enfance aux exigences de la politique cessa d'être nécessaire et Pierre Frotier rentra insensiblement dans les faveurs du roi. En 1444, il jouissait d'une pension de 500 livres. En 1446, il lui est alloué 1000 livres de pension , jusqu'à ce qu'il soit pourvu d'un office. Depuis lors, on suit les traces croissantes de ces libéralités du roi envers Pierre Frotier, époque à laquelle il mourut, après avoir rempli des missions variées et été admis par le roi dans les plus intimes confidences de sa vie privée ». (Comptes de Jean de Xaincoins et autres, au nom de Preuilly. Cabinet généalogique de la B.N.. Collection Housseau passim-Anselme et Dufourny.Hist.généal. T.VIII. p. 480.)Entremont (discuter) 31 octobre 2013 à 00:58 (CET)[répondre]

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Extrait de l'Histoire Généalogique et Chronologique de la Maison Royale de France, des Pairs: Grands Officiers de la Couronne et de la Maison du Roy...le tout dressé sur titres originaux sur les registres des chambres du Roy, du Parlement, de la Chambre des Comptes et du Châtelet de Paris, cartulaires, manuscrits de la Bibliothèque du Roy et autres cabinets curieux, par le Père Anselme, Augustin déchaussé, continué par M. du Fourny. (3° édition, tome septième, à Paris, par la compagnie des Libraires associés, Chapitre 15, page 479, Généalogie Frotier).[modifier le code]

Pierre Frotier, écuyer d'écurie du roi, seigneur de Melzéart et de Mizéré, vicomte de Montbas, baron de Preuilly, d'Azay-le-Féron et du Blanc en Berry, suivit le roi Charles VII lorsqu'il était encore dauphin et contribua beaucoup à sa sortie de Paris, lorsque les Bourguignons s'emparèrent de cette ville en 1418, ce qui lui acquit la confiance et la faveur de ce prince qui le retint à six-vingts (=120) hommes d'armes qu'il lui avait amenés à ses dépens des pays de Poitou et de Limousin par lettres des 27 juillet et 9 août 1419. Il fut l'un des seigneurs qui souscrivirent au traité du Ponceau fait le 11 juillet de la même année entre le duc de Bourgogne et ce prince, lequel pour s'attacher d'avantage à sa personne, le fit premier écuyer de son corps et grand-maître de son écurie par lettres données au château de Montereau le 20 septembre de la même année et il donna en cette qualité le 25 janvier suivant quittance de deux cents livres tournois à lui accordées par lettres du Ier janvier pour avoir de la vaisselle d'argent pour ses étrennes: elle est signée P.Frotier et le sceau est chagé d'un pal acosté de losanges, cimier une tête de sanglier dans un vol. (a). Il ne put obtenir l'entérinement du don que le Roi lui avait fait de la terre de Gençay en Poitou, en récompense de celle de Prune-au-Pot et en fut débouté par arrêt du dernier juillet 1423, mais par un autre arrêt du même mois, il fut dit qu'il jouirait sa vie durant de l'office de capitaine et châtelain de Meulen et de tous les profits de cette châtellenie que le Roi lui avait donnés. Et l'année suivante, ce prince lui conféra l'office de sénéchal du Poitou, avec la capitainerie du château de Poitiers, par lettres du 18 mars 1424 dont il fit serment en la Chambre du Parlement de Poitiers le jeudi absolu 5 avril suivant. Il fut encore retenu à deux cents hommes d'armes par lettres du 7 mai 1425, mais peu après, il fut privé de ses charges et emploi , à quoi il fut reçu le 15 août 1441 et obtint lettres le 15 décembre 1440 pour faire tels comptes qu'il saurait ou pourrait faire du maniement qu'il avait eu du fait de l'écurie; à quoi il fut reçu le 5 août 1441. Il prenait la qualité de conseiller et chambellan du roi en 1444 et dans les suivantes, à mille francs de pension, jusqu'à ce qu'il fut pourvu d'un office duquel il jouit le reste de ses jours. Il céda au Roi l'hommage du vicomté de La Guerche, relevant de sa terre de Preuilly, en récompense du quel il obtint au mois de juin 1452 la haute justice pour sa terre de Mélzéart et une somme de treize cent soixante quinze livres en 1457, outre une autre de deux mille sept cent cinquante livres qu'il avait eu de l'année précédente. Il alla par ordre du Roi le 4 avril 1459 d'Alençon en Bretagne vers le duc et mourut peu après et est enterré en l'abbaye de Preuilly. (fin de citation).Entremont (discuter) 31 octobre 2013 à 09:56 (CET)[répondre]

La quintaine dans la baronnie de Preuilly au XV° siècle[modifier le code]

L'historien Vallet de Viriville, parmi un certain nombre de contre-vérités et d'appréciations fort disgracieuses (et dépourvues de source fiable !),à l'égard de Pierre Frotier, se croit obligé de nous signaler un « scandale », (sic ! ), pour compléter un tableau bien sombre, en nous apprenant que le baron de Preuilly faisait pratiquer la quintaine par les meuniers relevant de sa seigneurie :« il contraignait ses meuniers et ceux de l'abbé à jouter entre eux sur des ânes à la quintaine ».

L'extrait ci-dessous nous fournit une explication très simple:

"Dans la Touraine, la quintaine ne nous apparaît que sous la forme d'un droit seigneurial, destiné à amuser les propriétaires de fiefs et les populations à certains jours de l'année. C'était une joute à laquelle les bateliers, meuniers et pêcheurs demeurant dans la circonscription de la seigneurie étaient astreints. Ce droit s'exerçait dans presque toutes les châtellenies et dans la plupart des terres titrées. Il existait à Preuilly, au Grand-Pressigny, à Luynes, Langeais, Amboise, à Bléré, à La Celle-Guénand, à Chenonceau, à Bossay, à Cravant, à Nouâtre et à l'Ile Bouchaud".

Sans autre commentaire sur l'opportunité et l'objectivité des observations de l'historien Auguste Vallet, dit de Viriville , auteur de L'Histoire de Charles VII, Paris 1862-1865. Nous relevons que cet historien mentionne dans son ouvrage que « le futur roi Charles VII accordait à ses favoris une confiance excessive ». Il va jusqu'à évoquer le « dévouement affectueux que le duc de Bretagne (allié de Jean-sans-Peur et co-signataire du traité de Saint-Maur de 1418, accusant les conseillers complices du dauphin Charles de Pontieu, du meurtre des deux précédents dauphins de France !), avait jusque là témoigné envers l'héritier de la couronne » (sic !). Sur le plan historique, le duc de Bretagne, allié du duc de Bourgogne, Jean-sans-Peur, qui avait pris en otage Marie d'Anjou, fiancée du dauphin de France, lors de l'invasion de 1418 à Paris par les hordes bourguignonnes, s'était chargé de la ramener à Saumur, afin de la rendre à son fiancé, dans le seul but de favoriser la ratification du Traité de Saint-Maur, que le dauphin refusera de signer...

Autre aspect des commentaires relevés dans le récit de Vallet de Viriville: « Pour constrruire ses tours de Preuilly, Frotier démolissait les bâtiments en pierre possédés par ses vassaux, se servant de ces bâtiments comme de carrière »...Or, nous apprenons dans l'historique de Preuilly publié dans Wikipédia que « Preuilly connut les vicissitudes de l'Histoire: la ville et le château furent pillés en 1369 par les Anglais. Bertrand du Guesclin et Jean de Bueil donnèrent l'assaut en 1369 pour mettre fin à l'occupation anglaise et rendre le château à son propriétaire. L'indispensable remise en état du château et de ses fortifications est effectuée dans les décennies suivantes et cela occasionna quelques conflits à l'époque du bouillant baron Pierre Frotier »...Ce que Vallet de Viriville avait omis de préciser dans son récit, c'est que Pierre Frotier s'était simplement contenté de récupérer les pierres qui appartenaient au château de Preuilly, que certains villageois opportunistes avaient démontées des ruines causées par les Anglais et stockées pour bâtir leurs maisons sur l'emplacement même des fortifications du château: Il ne s'agissait que d'une juste récupération !

Définition du mot « VARLET » au Moyen-Âge[modifier le code]

Certains commentateurs , inspirés par on ne sait qui, ont mentionné , à l'origine de cet article, que Pierre Frotier, serait issu d'une « famille de petite noblesse », et qu'il aurait commencé sa carrière en tant que « valet d'écurie » ! ...(sic). Revenons à la réalité historique:

  • La famille Frotier est d'extraction chevaleresque, homologuée depuis 1393, en Poitou. Elle a bénéficié des honneur de la cour (Source: Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Robert Laffont, 2007, p.88).
  • La fonction de « VARLET » attribuée à Pierre Frotier, signifie au Moyen-Âge: « Jeune noble placé au service auprès d'un seigneur pour faire apprentissage de la chevalerie ». (Source: Dictionnaire Larousse).

Traité du Ponceau (11 juillet 1419)[modifier le code]

EXTRAITS

"Et pour plus grande sûreté et garantie des choses susdites et afin que nous ne puissions concevoir aucun soupçon à l'égard des officiers de l'un ou de l'autre, nous voulons et ordonnons que nos principaux officiers jurent en notre présence entre les mains dudit évêque de Saint-Pol-de-Léon pour leur propre part et en tant que les dites choses peuvent les toucher, et spécialement qu'ils maintiendront entre nous de tout leur pouvoir une bonne et véritable affection, qu'ils ne chercheront à empêcher en rien notre accord et que , s'ils viennent à découvrir quelque empêchement, ils nous en avertiront sans délai. Et de ce , ainsi que toutes les autres choses susdites, ils prêteront un serment solennel, qu'ils scelleront de leurs propres sceaux.

Ont juré notamment sur les Saints Évangiles, nos fidèles et bien-aimés serviteurs de notre part à nous dauphin: Monseigneur Jacques de Bourbon, Maître Robert le Maçon, notre chancelier, le vicomte de Narbonne, messire de Barbazan, messire d'Arpajon, messire du Bocage, messire de Beauveau, messire de Montenay, messire de Gamaches, messire Tanneguy du Châtel, messire Jean Louvet, président de Provence, Guillaume d'Avaugour, Hugues des Noyers, Jean du Mesnil, Pierre Frotier, Guichard de Bosredon, Colard de La Buigne."

(Suit la désignation des officiers représentant Jean sans Peur).

Commentaire: Jean sans Peur, décidément à l'appui d'arguments de poids, avait organisé le fameux Traité du Ponceau, en confiant sa présidence à un évêque du Parti Bourguignon et en faisant jurer les participants sur de saintes reliques... et ce, dans le seul but de faire condamner ultérieurement les conseillers du Dauphin de France en cas de parjure prévisible ! Entremont (discuter) 24 mars 2022 à 09:49 (CET)[répondre]

Georges Bordonove (voir sa page de discussion), est la source initiale du présent article, dont l'historique est principalement basé sur des légendes émanant des chroniqueurs bourguignons, ennemis du roi Charles VII.

Sur l'intervention d'un patrouilleur de Wikipédia, nous avons procédé à une mise au point : « Les historiens rapportent que le roi Charles VII se sépara à regret de ses conseillers et qu'il conserva toute sa confiance et son amitié à ceux qui l'avaient si bien servi , détruisant ainsi la légende de l'éviction de conseillers incapables répandue par les chroniqueurs bourguignons » (Georges Minois, Charles VII, un roi Shakespirien, Paris, ed. Perrin, 2005, p.207).Entremont (discuter) 28 mars 2022 à 11:47 (CEST)[répondre]